Image de couverture Amazon
Image d'Amazon.com
Vue normale Vue MARC vue ISBD

Brouillards de peines et de désirs / Georges Didi-Huberman

Titre de série : Faits d'affects, 1Auteur(s): Didi-Huberman, Georges, 1953-...., Auteur IdRefLangue(s) : français ; 639-2.Pays : France.Publication : Paris : les Éditions de Minuit, DL 2023Description : 1 volume (532 pages) : illustrations, fac-similés, portraits ; 22 cmSUDOC : 267975473ISBN : 978-2-7073-4815-9 (broché) .- 2-7073-4815-5 Prix : 27 EUR ; .Collection: Paradoxe • Faits d'affects, 1Appartient à la collection : Paradoxe (Paris)Autre(s) titre(s) : Faits d'affects

Note sur l'édition et l'histoire : Recueil de textes écrits entre octobre 2019 et décembre 2020.

Note sur les bibliographies et les index : Bibliographie p. [509]. Notes bibliographiques. Index.

Résumé : Affects, émotions ou passions forment quelque chose comme nos indéfectibles milieux de vie : des atmosphères en mouvement. C’est l’air que nous respirons, que nous traversons, qui nous traverse de ses turbulences. Ainsi marchons-nous dans l’affect, de jour comme de nuit. L’aube même de la littérature européenne ne fut d’abord que parole donnée à l’affect : c’est quand Homère commença l’Iliade sur la nécessité de chanter une émotion de colère. On y voyait aussi Achille, accablé par la mort de son ami, pris dans un « noir nuage de douleur » : s’allongeant alors dans la cendre et la poussière, comme pour se fondre dans le brouillard de peine qui venait juste de l’envahir.Ce livre est une traversée ou, plutôt, un vagabondage dans la multiplicité des « faits d’affects ». Dans leurs théories, pour lesquelles il aura fallu convoquer de l’anthropologie et de la phénoménologie, de la psychanalyse et de l’esthétique... Il y fallait aussi des images (de Caravage ou Friedrich à Rodin ou Lucio Fontana) puisque les affects s’y « précipitent » souvent. Non moins que des poèmes (de Novalis ou Leopardi à Marina Tsvétaïeva ou Henri Michaux) qui savent en rephraser l’intensité, et des chroniques (de Saint-Simon ou Marcel Proust à Clarice Lispector) qui savent en raconter le devenir. Enfin il y fallait des gestes puisque nos peines et nos désirs s’expriment sans fin dans nos corps, nos visages ou nos mains par exemple.Affects, émotions, passions : forces ou faiblesses ? Spinoza, Nietzsche et Freud — qui osa écrire que « l’état émotif est toujours justifié » — en ont établi la puissance en dépit de l’impouvoir même où nous nous trouvons lorsque nous sommes émus. Mais de quel genre de puissance s’agit-il ? Comment se déploie-t-elle ? Où situer sa fécondité ? Quelles transformations produit-elle dans l’économie de nos sens (sensibilité) comme dans l’organisation même du sens (signifiance) ?
Sujets - Nom commun : Émotions (philosophie) | Sujets - Nom commun : Émotions -- Dans l'art | Sujets - Nom commun : Émotions -- Dans la littérature | Sujets - Nom commun : Affect (psychologie) | Sujets - Nom commun : Affectivité | Sujets - Nom commun : Sentiments | Sujets - Nom commun : Esthétique | Ce document apparaît dans la/les liste(s) : Nouveautés
Exemplaires
Type de document Site actuel Collection Cote Statut Date de retour prévue Code à barres
Livre Livre Bibliotheque Beaux-Arts de Marseille Mezzanine Théorie AET DIDI (Parcourir l'étagère(Ouvrir ci-dessous)) Disponible 2024-0238

Recueil de textes écrits entre octobre 2019 et décembre 2020.

Bibliographie p. [509]. Notes bibliographiques. Index

Affects, émotions ou passions forment quelque chose comme nos indéfectibles milieux de vie : des atmosphères en mouvement. C’est l’air que nous respirons, que nous traversons, qui nous traverse de ses turbulences. Ainsi marchons-nous dans l’affect, de jour comme de nuit. L’aube même de la littérature européenne ne fut d’abord que parole donnée à l’affect : c’est quand Homère commença l’Iliade sur la nécessité de chanter une émotion de colère. On y voyait aussi Achille, accablé par la mort de son ami, pris dans un « noir nuage de douleur » : s’allongeant alors dans la cendre et la poussière, comme pour se fondre dans le brouillard de peine qui venait juste de l’envahir.Ce livre est une traversée ou, plutôt, un vagabondage dans la multiplicité des « faits d’affects ». Dans leurs théories, pour lesquelles il aura fallu convoquer de l’anthropologie et de la phénoménologie, de la psychanalyse et de l’esthétique... Il y fallait aussi des images (de Caravage ou Friedrich à Rodin ou Lucio Fontana) puisque les affects s’y « précipitent » souvent. Non moins que des poèmes (de Novalis ou Leopardi à Marina Tsvétaïeva ou Henri Michaux) qui savent en rephraser l’intensité, et des chroniques (de Saint-Simon ou Marcel Proust à Clarice Lispector) qui savent en raconter le devenir. Enfin il y fallait des gestes puisque nos peines et nos désirs s’expriment sans fin dans nos corps, nos visages ou nos mains par exemple.Affects, émotions, passions : forces ou faiblesses ? Spinoza, Nietzsche et Freud — qui osa écrire que « l’état émotif est toujours justifié » — en ont établi la puissance en dépit de l’impouvoir même où nous nous trouvons lorsque nous sommes émus. Mais de quel genre de puissance s’agit-il ? Comment se déploie-t-elle ? Où situer sa fécondité ? Quelles transformations produit-elle dans l’économie de nos sens (sensibilité) comme dans l’organisation même du sens (signifiance) ? 4e de couverture

Propulsé par Koha